Le RGAA (Référentiel Général de l'Amélioration de l'Accessibilité) et les troubles DYS
Michaël Lenglart
L’accueil des publics porteurs de troubles Dys en bibliothèque – 28 septembre 2023
Introduction
Michaël Lenglart
- Chargé de projet multimédia pour la Direction de la communication du Département du Pas-de-Calais
- Formateur interne sur une formation "Handicap et accessibilité numérique" pour sensibiliser les agents de la collectivité et leurs donner des bonnes pratiques numérique.
- Dyslexique, dysorthographique, dysphasique, dyspraxique et TDAH sans hyperactivité
- Email : lenglart.michael@pasdecalais.fr
- Linkedin : https://www.linkedin.com/in/michael-lenglart-a4130628b/

Au programme
- W3C (World Wide Web Consortium) et WCAG (Web Content Accessibility Guidelines) : origine de l'accessibilité
- RGAA (Référentiel Général de l'Amélioration de l'Accessibilité) : la législation
- Troubles DYS sur le web : QUELS PROBLÈMES ?
- Troubles DYS sur le web : QUELLES SOLUTIONS ?
W3C (World Wide Web Consortium) et WCAG (Web Content Accessibility Guidelines) : origine de l'accessibilité
Historique
1er octobre 1994 : création du W3C (World Wide Web Consortium)

« L’un des objectifs fondamentaux du W3C est de mettre le Web et ses services à la disposition de tous les individus, quel que soit leur matériel ou logiciel, leur infrastructure réseau, leur langue maternelle, leur culture, leur localisation géographique, ou leurs aptitudes physiques ou mentales. »
Définition de l’accessibilité du Web
« L’accessibilité du Web signifie que les personnes handicapées peuvent utiliser le Web. Plus précisément, qu'elles peuvent percevoir, comprendre, naviguer et interagir avec le Web, et qu'elles peuvent contribuer sur le Web. L’accessibilité du Web bénéficie aussi à d’autres, notamment les personnes âgées dont les capacités changent avec l’âge. »
Qu’est-ce que les WCAG ?
Les directives d’accessibilité du contenu Web (WCAG ou Web Content Accessibility Guidelines en anglais) sont un ensemble de normes pour rendre le contenu web plus accessibles.
Le contenu web accessible doit suivre quatre principes :
- Perceptible
- Faciliter la perception auditive ou visuelle de l’auditeur
- Utilisables
- Contenu accessible au clavier
- Compréhensibles
- Fonctionnement prévisibles des pages
- Robustes
- Optimiser la compatibilité avec les utilisations actuelles et futures
Trois niveaux d’accessibilité
Niveau A
Les critères de niveau A permettent aux personnes handicapées d’accéder à l’information.
Autrement dit : sans les critères de niveau A, elles n’accèdent pas du tout ou très difficilement à l’information.
Niveau AA
Les critères de niveau AA améliorent leur confort de consultation.
Sans les critères de niveau AA, les utilisateurs accèderont à l’information, mais leur expérience utilisateur sera plus sommaire.
Niveau AAA
Les critères de niveau AAA répondent à des besoins plus spécifiques, comme le handicap mental et les handicaps cognitifs (dont les troubles DYS).
Ils sont donc très rarement mis en œuvre.
Historique des versions WCAG (Web Content Accessibility Guidelines)
- 1999: Publication des WCAG - WCAG 1.0
- 2008: Publication de la version 2.0
- 2018: Publication de la version 2.1
- 2021 : Draft des WCAG 2.2
Le 13 mai 2021 9 nouveaux critères d’accessibilité sont ajoutés pour renforcer la prise en compte des utilisateurs ayant des troubles cognitifs, mais aussi les utilisateurs malvoyants et ceux ayant des troubles de la motricité fine.

RGAA : la législation
Du Référentiel Général de l'Accessibilité des Administrations au Référentiel Général de l'Amélioration de l'Accessibilité
Historique des versions du RGAA
- 2005 : premier pas vers le RGAA 1 grâce à la l'article 47 de la loi de 2005
- 2009: Publication du RGAA 2 dans sa version définitive
- 2015: Publication du RGAA 3. Les évolutions sont majeures : il s'agit d’une refonte méthodologique ainsi qu'une mise à jour technique pour tenir compte des nouvelles technologies telles que HTML5 ou WAI-ARIA.
- 2019: Publication du RGAA 4, qui devient désormais le Référentiel Général de l'Amélioration de l'Accessibilité car sont soumis à partir de ce référentiel les entreprises avec un chiffres d'affaires supérieur à 250 000 euros
Organismes concernés
- Les personnes morales de droit public
- Les personnes morales de droit privé délégataire d’une mission de service public
- Les entreprises avec un chiffre d’affaire > 250 000 d’euros
Services concernés
- Internet, intranet, progiciels dès lors qu’ils peuvent être utilisés depuis un navigateur ou une application mobile
- Applications mobiles
- Mobilier urbain numérique
Calendrier
- 23 septembre 2020 : tous les sites du secteur public
- 23 juin 2021 : appli mobile, progiciel et mobilier urbain
- 2024 : accessibilité numérique à 100%
- 28 juin 2025 : nouveau livres numériques nativement accessibles (Décret du 14 août 2023)
- 28 juin 2030 : livres numériques nativement accessibles pour les titres parus avant le 28 juin 2025
Référentiel général
d’amélioration de l’accessibilité
RGAA 4.1
- RGAA 4 : 16/09/2019 (MAJ min. 21/10/2019)
- RGAA 4.1 : 18/02/2021
- Transposition du standard européen EN 301 549 V2.1.2 (2018-08) basé sur WCAG 2.1 (Web Content Accessibility Guidelines)
- 2 parties : obligations d’accessibilité et méthode technique.
- La 1re section décrit les responsabilités que doivent respecter les acteurs (experts web et spécialistes en accessibilité du Web, responsables de la politique du handicap, avocats et chefs d'entreprise).
- La 2ième section répertorie les normes d'accessibilité du RGAA et les tests permettant de vérifier la conformité d’une page web. Celle-ci est destinée aux auditeurs du RGAA.
Les obligations
- Décret n° 2019-768 du 24 juillet 2019 relatif à l’accessibilité aux personnes handicapées des services de communication au public en ligne
- Directive 2016/2102 du Parlement Européen du 26/10/2016 relative à l’accessibilité des sites internet et des applications mobiles des organismes du secteur public
- Article 47 de la loi n° 2005-102 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées
- Être conforme au RGAA.
- Publier une déclaration d’accessibilité avec l’état et le niveau de conformité.
- Mettre en place un moyen de contact dédié et porter assistance aux utilisateurs dans un délai raisonnable.
- Afficher le statut de conformité (pas conforme, partiellement conforme, conforme) sur la page d’accueil.
- Publier un schéma pluriannuel de mise en accessibilité, décliné en plans d’action annuels.
- Intégrer le RGAA à tout marché public et offre d'emploi numérique
Note : les délais de mise en conformité des sites existants ne peuvent excéder trois ans.
Ordonnance du 6 septembre 2023 pour une accessibilité numérique à 100%
Une ordonnance visant à contrôler l'accessibilité des administrations publiques à compter de 2024. Cet objectif a été fixé lors de la CNH(Conférence Nationale du Handicap) le 26 avril 2023
- Le non-respect de l'accessibilité numérique est passible d'une sanction
- L'ARCOM (Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle et Numérique) est désormais compétente pour identifier et constater les manquements
- Le délai de 1 an pour corriger un manquement a été réduit à 6 mois
Les sanctions
Pour les sites
Sanction maximale de 20 000 € par site et par an pour défaut de publication (schéma et plans, statut, déclaration d’accessibilité)
Sanction maximale de 50 000 € pour défaut d'accessibilité
Pour les livres numériques
En cas de manquement aux obligations d'accessibilité, les opérateurs économiques risquent une amende de 5iem classe, soit 1500 euros, un montant qui augmentera avec la récidive.
Discrimination ou constat ?
Le fait qu'une personne handicapée ne puisse pas accéder à un site n'est pas une discrimination, c'est un constat. Ce qui caractérise la discrimination, c'est le refus de procéder aux aménagements raisonnables qui lui permet d'exercer son droit à accéder, comme tout le monde, au site ou à l'application.
Parmi les réclamations reçues en 2019 par le défenseur de droits concernant une discrimination, le handicap constitue le premier critère évoqué avec plus de 22 % des réclamations.
Discrimination au handicap
⚠️ La discrimination au handicap est lourdement sanctionnée par du pénal. Le travailleur handicapé porte plainte auprès d'une autorité de police, l'auteur de la discrimination risque : une peine d'emprisonnement (3 ans) et une amende (45 000 €).
Dans le cadre professionnel (logiciel métier ou outils numériques), ce n'est pas le RGAA qui s'applique mais bien la discrimination au handicap
Critiques du RGAA 4
- Les critères de niveau AAA, qui répondent à des besoins plus spécifiques, comme le handicap mental et les handicaps cognitifs (dont les troubles DYS), disparaissent
- La fin de l’étiquetage des critères RGAA selon les niveaux A et AA puisqu'ils doivent tous être obligatoires
- Un focus sur le taux de conformité, qui ne reflète pas la réalité d’accessibilité, surtout si il a des dérogations et exemptions
- La confusion entre niveau d’accessibilité et de conformité
Troubles DYS sur le web : quels problèmes ?
Troubles DYS
impactant la consultation
et l’utilisation du web

- Dyslexie
- Dysorthographie
- Dysphasie
- Dyscalculie
- Dyspraxie
- Troubles de l’attention
- Troubles de la mémoire
Dyslexie :
trouble de la lecture
- Troubles de la lecture et de l’écriture.
- Difficultés à reconnaître les mots et les lettres.
- Problèmes éventuels de champ visuel.
- Sensibilité à la mise en page.

Dysorthographie :
trouble de l’écriture
- Troubles de l’orthographe.
- Difficultés à associer un phonème à un graphème.
- Inversion de lettres, de syllabes ; confusions.
- Nombreuses fautes d’orthographe.

Dysphasie : troubles du langage oral
Difficultés à s’exprimer à l’oral et à comprendre ce qui est dit
Sur le web, difficultés à comprendre :
- le contenu des médias sonores (vidéos, fichiers son…) ;
- les mots abstraits ;
- les consignes longues et complexes (formulaires).

Dyscalculie : troubles liés aux chiffres
Difficultés à comprendre et à utiliser les chiffres
Sur le web :
- erreurs de lecture et d’écriture des chiffres ;
- erreurs et lenteurs dans les calculs (notamment mentaux) ;
- difficultés à comprendre et à utiliser les comparaisons de chiffres.

Dyspraxie : troubles moteurs et/ou visuo-spatiaux
Troubles du développement moteur, de la coordination des gestes et de la perception visuelle
Sur le web, principales difficultés rencontrées :
- compréhension des graphiques et des tableaux ;
- lecture d’un plan, d’une carte ;
- reconnaissance de la droite et de la gauche ;
- décodage des lettres et des chiffres ;
- réalisation d’une tâche en temps limité.

Troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
Difficultés à maintenir son attention focalisée trop longtemps sur une tâche
Sur le web, principales difficultés rencontrées :
- lire des textes longs ;
- maintenir son attention devant des contenus en mouvement ;
- rester concentré en cas d’ouverture de nouvelles fenêtres ;
- répondre correctement à une consigne ;
- gérer son temps ;
- réaliser des actions motrices précises (pointage par exemple).

Troubles de la mémoire (troubles mnésiques)
Difficulté à réaliser toute tâche demandant un effort de mémorisation
Sur le web, principales difficultés rencontrées :
- oublier des consignes, du contexte ;
- devoir relire plusieurs fois un même passage ;
- difficultés pour terminer une tâche trop longue.

Écriture inclusive

C'est Chuck Norris qui a décidé que toute phrase se terminait par un poing
L'orthographe inclusive, surtout le point médian, pose des difficultés pour les personnes avec :
- Déficience visuelle : les lecteurs d'écrans ont des difficultés à prendre en compte l'orthographe inclusive comme pour le pronom ceux celles (ceux·lles). Le suffixe ·lles n’étant pas prononçable, il est donc plus difficile à lire, comme si il s’agissait d’un nouveau mot.
- Troubles DYS : la ponctuation peut présenter une difficulté, accentué par le point médian
- Déficience intellectuelle : l'introduction d'une ponctuation inhabituelle présente un nouveau challenge, avec un risque que l'information ne soit pas comprise
Troubles DYS sur le web : quelles solutions ?
Aider l’utilisatrice ou l’utilisateur
à se repérer dans le site
Prévoir un fil d’Ariane

Besoins utilisateurs
Mieux se repérer dans le site, en particulier en cas d’arborescence très profonde.
Donner du contexte à la page en cours de consultation.
Déficiences principalement impactées
- Dyspraxie
- troubles de l’attention
- troubles de la mémoire
Indiquer la page en cours de consultation

Besoins utilisateurs
Mieux se repérer dans le site, en particulier en cas d’arborescence très profonde ou d’une collection de pages (catalogue produits par exemple).
Déficiences principalement impactées
- Dyspraxie
- troubles de l’attention
- troubles de la mémoire
Faciliter la lecture des contenus du site
Permettre l’agrandissement des caractères

Besoins utilisateurs
- Ajuster son confort de lecture.
- Pouvoir zoomer si besoin.
- Afficher la page en tenant compte des réglages typographiques faits côté navigateur.
Solutions
- Utiliser des unités relatives dans la CSS (
em
,rem
, etc.). - Attention : des boutons de type « A+ »/« A- » ne sont pas suffisants.
Déficiences principalement impactées
- Dyslexie
- dysorthographie
- dyspraxie
Réaliser une mise en forme suffisamment lisible

Déficiences principalement impactées
- Dyslexie
- dysorthographie
- dyspraxie
1. Permettre d’annuler la justification des textes
- Ne pas justifier. Lorsqu’on justifie un texte, des espaces non homogènes sont insérés entre les mots. Cela rend alors la lecture plus complexe pour une personne dyslexique, puisque le texte devient moins fluide et agréable à lire
- Si les textes sont justifiés, donnez aux utilisatrices et aux utilisateurs la possibilité d’annuler la justification via un sélecteur de styles (style switcher).
Contrairement aux idées reçues, la justification n’est pas interdite en accessibilité !
L a dy sle xi e e st un tro ubl e d’ ap p re n t is sa ge d’ o ri gi n e n e uro lo giqu e . I l s’ a gi t do n c d’ u n pr o b lè m e de fo ncti on ne m ent d an s le c erv ea u, et n o n d’u n p rob l è me d’i n t ellig enc e ni de st i m ulati o n.
2. Choisir un espace suffisant entre les lignes et les paragraphes

L’interlignage et l’espace entre les paragraphes devraient être équivalents à au moins 1,5 fois la taille du texte.
Mais l’interlignage idéal dépend beaucoup du caractère typographique et de la taille de texte utilisés.
C’est pourquoi il est possible de proposer d’augmenter cet espacement via un sélecteur de styles.
La dyslexie est un trouble d’apprentissage d’origine neurologique. Il s’agit donc d’un problème de fonctionnement dans le cerveau, et non d’un problème d’intelligence ni de stimulation. Le cerveau des personnes présentant une dyslexie a de la difficulté à percevoir et à analyser de façon précise et rapide les sons dans les mots, alors que les autres zones du cerveau fonctionnent normalement.
De 10 à 20 % des enfants d’âge scolaire ont de la difficulté à lire. Parmi ceux-ci, environ 5 % présenteraient une dyslexie.
Un enfant qui souffre de dyslexie a ainsi de la difficulté à reconnaître les mots écrits. En lisant, il oublie parfois des lettres, les inverse ou les remplace par d’autres sans faire exprès, ce qui nuit à la vitesse et à la précision de sa lecture.
La dyslexie est un trouble d’apprentissage d’origine neurologique. Il s’agit donc d’un problème de fonctionnement dans le cerveau, et non d’un problème d’intelligence ni de stimulation. Le cerveau des personnes présentant une dyslexie a de la difficulté à percevoir et à analyser de façon précise et rapide les sons dans les mots, alors que les autres zones du cerveau fonctionnent normalement.
De 10 à 20 % des enfants d’âge scolaire ont de la difficulté à lire. Parmi ceux-ci, environ 5 % présenteraient une dyslexie.
Un enfant qui souffre de dyslexie a ainsi de la difficulté à reconnaître les mots écrits. En lisant, il oublie parfois des lettres, les inverse ou les remplace par d’autres sans faire exprès, ce qui nuit à la vitesse et à la précision de sa lecture.
3. Limiter la longueur des lignes : 80 caractères max.
Au-delà de 80 caractères, les difficultés de lecture deviennent trop importantes pour les personnes dyslexiques et dyspraxiques visuo-spatiales.

Laisser le choix des couleurs
et de la police

Besoins utilisateurs
- Personnaliser l’affichage pour lire plus facilement.
Solution
Prévoir un mécanisme de personnalisation (style switcher) qui permettra :
- de personnaliser la couleur du texte et la couleur d’arrière-plan ;
- de remplacer les polices du site par une police adaptée à la dyslexie.
Déficiences principalement impactées
- Dyslexie
- dysorthographie
Les polices classiques avec empattement ou sérif

La police traditionnelle n’est pas pensée pour les personnes dyslexiques. Les caractères des polices traditionnelles se ressemblent et reprennent souvent le même type de forme

- Baskerville
- Book Antiqua
- Garamond
- Georgia
- la plus utilisée comme Times New Roman
Les polices classiques à privilégier

Il est communément admis que les polices dites sans empattement ou sans sérif simplifient l’étape de lecture et traitement de l’information. Les polices d’écriture qui se rapprochent des caractères « bâton » seraient donc plus simple à déchiffrer.
Parmi ces polices formelles et sans fioriture, il y a notamment :
- Arial
- Avenir
- Helvetica
- Lucida
- Roboto
- Tahoma
- Verdana
Les polices spécifiques

Il existe diverses polices pour les dyslexiques. En voici quelques-unes qui sont particulièrement recommandées :
- OpenDyslexic : La plus connue, très facile à trouver et gratuite, cette police a été créée avec un épaississement sur la partie basse des caractères.
- Dyslexie : Autre police très connue, elle ressemble beaucoup à OpenDyslexic, mais moins typée “dyslexie” car la partie épaissie est moins prononcée. Cependant, Dyslexie est payante.
- Read Regular : La police Read Regular utilise des caractères uniques et simplifiés sans aucun embellissement pour rendre la lecture plus fluide.
- Sylexiad : Conçu plutôt pour les adultes, Sylexiad se rapproche davantage d’un style manuscrit. Cette police met l’accent sur les différences de formes des caractères, ainsi que sur leur espacement.
Permettre aux personnes dyslexiques de changer la police


Ne pas utiliser d’image texte

Besoins utilisateurs
- Personnaliser l’affichage pour lire plus facilement.
- Or, un texte figé dans une image ne peut pas être manipulé ni personnalisé…
Solutions
- Éviter d’afficher du texte dans une image.
- Astuce : si vous devez absolument le faire, et que le texte en image est porteur d’information, composez-le de préférence avec une police web safe pour faciliter son intégration en HTML/CSS.
Déficiences principalement impactées
- Dyslexie
- dysorthographie
Faciliter la compréhension
des contenus
Expliquer les abréviations
RGAA, WCAG, W3C, DINUM, Kamoulox etc.
Problématique utilisateurs
Manque de clarté et problème de mémorisation des abréviations et acronymes, même courts.
Solution
Indiquer immédiatement après l’abréviation sa signification entre parenthèses, lors de sa première occurrence.
Exemple : TVA (Taxe sur la valeur ajoutée).
Déficiences principalement impactées
- Dyslexie
- troubles de l’attention
- troubles de la mémoire
Définir les termes inhabituels
Alterntative textuelle, Captcha, Code de langue, Contexte du lien, Contraste, etc.
Besoins utilisateurs
Comprendre les textes complexes, en particulier en cas de vocabulaire spécifique à un domaine d’expertise donné.
Solutions
- Créer un glossaire, s’il y a beaucoup de mots complexes.
- S’il y en a peu, on peut les définir dans la page.
Déficiences principalement impactées
- Dyslexie et dysorthographie
- dyspraxie
- troubles de la mémoire
Prévoir une alternative aux images complexes et aux tableaux

Besoins utilisateurs
Un univers visuel trop riche est un obstacle pour les personnes dyspraxiques visuo-spatiales.
Solutions
- Prévoir une description détaillée pour chaque image complexe (infographie, plan…).
- Prévoir un résumé pour chaque tableau complexe.
- Prévoir une alternative à l’information donnée uniquement par la forme, la taille ou la position.
Déficiences principalement impactées
- Dyspraxie
- troubles de l’attention
Donner le contrôle
à l’utilisatrice ou à l’utilisateur
Donner le contrôle sur les contenus en mouvement

Problématiques utilisateurs
Les contenus en mouvement (animations, carrousels, parallaxe, GIF, vidéos…) peuvent provoquer des étourdissements, des vertiges et de la confusion cognitive.
Solutions
- Permettre d’arrêter et de redémarrer le contenu en mouvement.
- Ou permettre d’afficher tout le contenu sans le mouvement.
- Ou permettre de masquer le contenu en mouvement et de le réafficher.
Déficiences principalement impactées
- Troubles de l’attention
- troubles du système vestibulaire
Laisser le temps nécessaire à l’accomplissement d’une tâche

Problématique utilisateurs
Les limites de temps sont souvent trop courtes pour que les personnes DYS puissent mener à bien une tâche.
Solutions
- Ne pas imposer de limite de temps, sauf si elle est absolument nécessaire (enchères, jeu concours, réservation de billet de voyage, etc.).
- Prévenir que le temps est presque écoulé et rallonger celui-ci si nécessaire.
Déficiences principalement impactées
- Dyslexie et dysorthographie
- dyspraxie
- troubles de l’attention
- troubles de la mémoire
- dyscalculie
Formulaires : aider les utilisatrices et les utilisateurs à comprendre les consignes
Prévoir des aides à la saisie

Besoins utilisateurs
- Problèmes de compréhension du type de saisie attendue, faute de consignes assez explicites.
- Dyscalculie : frein pour toute saisie nécessitant des chiffres (date, téléphone, anniversaire, nº de carte bleue, etc.).
Solution
Préciser le format et/ou le type de données attendus dans un champ de formulaire.
Note : cette indication doit se trouver dans l’étiquette du champ.
Déficiences principalement impactées
- Dyslexie et dysorthographie
- dyspraxie
- troubles de l’attention
- troubles de la mémoire
- dyscalculie
Exemple d’aides à la saisie
En cas d'erreur, veuillez rappeler le format
Le formulaire contient des erreurs. Veuillez vérifier votre saisie puis envoyer à nouveau votre demande s’il vous plaît.
- Votre date de naissance : la format attentu est jj/mm/AAAA
Compléter les placeholders
Merci de saisir votre numéro à 10 chiffres sans espace.
Besoins utilisateurs
Les personnes ayant des troubles de la mémoire peuvent être gênées lorsque la valeur du placeholder disparaît lors de la prise de focus.
Le placeholder n’est ni une étiquette ni un message d’aide, et pose plusieurs problèmes d’accessibilité.
Solution
Doubler le placeholder d’une étiquette visible ou au moins accessible au clavier.
Déficiences principalement impactées
- Troubles de la mémoire
- troubles de l’attention
- dyspraxie
Merci de votre attention !
- Script de diaporama AccesSlide développé par Access42 sous licence GPL
- Dépôt GitHub Access42
Navigation
Pour passer d’une page à une autre, vous disposez des boutons « Suivant » et « Précédent ».
Sur appareil mobile, vous avez la possibilité de changer de page en balayant l’écran :
- de la droite vers la gauche, pour passer à la page suivante ;
- de la gauche vers la droite, pour revenir à la page précédente.
Navigation avec lecteur d’écran sur appareils mobiles
Si vous utilisez un lecteur d’écran sur mobile, ces actions sont différentes selon votre logiciel :
- sur Android avec TalkBack : l’action se réalise avec deux doigts sur l’écran (les deux doigts doivent être suffisamment espacés l’un de l’autre) ;
- sur iPhone avec VoiceOver : effectuer un double tap prolongé et maintenir le doigt appuyé quelques secondes puis balayer l’écran vers la gauche ou la droite.
- Si ces actions ne sont pas effectives, vous devez retourner en haut de page pour atteindre les boutons « Suivant » et « Précédent ».
Navigation au clavier
Touche | Action |
---|---|
CTRL + Espace | Page suivante avec la dernière version de NVDA ou JAWS 18 |
Espace ou Flèche droite | Page suivante dans les autres cas |
MAJ + CTRL + Espace | Page précédente avec la dernière version de NVDA ou JAWS 18 |
MAJ + Espace ou Flèche gauche | Page précédente dans les autres cas |
Début | Première page |
Fin | Dernière page |
ALT + 0 (zéro) | Sommaire |
Options d’accessibilité
AccessReader propose plusieurs options d’accessibilité à configurer dans le volet « Configuration ».
Dyslexie
Pour un meilleur confort de lecture, cochez les options « Police adaptée » et « Interlignage adapté ».
Contraste
AccessReader propose trois niveaux de contraste :
- par défaut ;
- inversé ;
- renforcé.
Vocalisation
Vous pouvez sélectionner, à la section « Accessibilité », différentes options sonores.
Vous pouvez choisir les actions qui déclencheront un signal sonore (chaque signal sonore est différent en fonction de l’action) :
- Page : émet un bip lorsque vous arrivez sur une nouvelle page
- Début : émet un bip lorsque vous atteignez la première page
- Fin : émet un bip lorsque vous atteignez la dernière page
Vous pouvez également choisir des éléments supplémentaires à vocaliser :
- Numéro : vocalise le numéro de la page à son affichage
- Titre : vocalise le titre de la page à son affichage
Conseils pour l’utilisation d’AccessReader avec un lecteur d’écran
Note : AccessReader a été utilisé avec les lecteurs d’écran suivants :
- Windows : NVDA 2017.3 avec Firefox 55 et Internet Explorer 11 ;
- Windows : JAWS version 18 avec Internet Explorer 11 ;
- Mac : Sierra avec VoiceOver et Safari.
- Linux : Ubuntu 14 avec Orca et Firefox 30.
Recommandations pour la configuration avec un lecteur d’écran
- Rechercher le bouton « Ouvrir la configuration » (il se trouve en bas de page).
- Choisir la police, l’interlignage et les contrastes les plus adaptés à sa vision.
- Dans la partie « Accessibilité », on peut choisir de cocher ou non des cases à cocher pour :
- vocaliser les numéros de page,
- entendre des bips quand on arrive à la première ou la dernière page,
- vocaliser le titre de la page en cours.
- Veiller à ce que la case « désactive l’action du clic pour afficher la page suivante » soit décochée, (NVDA et JAWS). Pour VoiceOver et Orca, cela ne semble pas avoir d’incidence.
- Dans la partie « lecteur », on peut choisir d’afficher ou non le sommaire et de consulter le document en mode page à page ou en mode plan. Dans le cas du mode plan, toutes les pages seront affichées en mode linéaire. Elles seront séparées par des titres de niveau 2. Dans le cas du mode page, il faudra appuyer sur suivant ou sur espace pour afficher la page suivante.
Note sur l’utilisation des commandes du lecteur avec un lecteur d’écran
L’appui sur la barre d’espace pour aller à la page suivante ne fonctionne pas avec NVDA et Firefox ≥55, ni avec JAWS et Internet Explorer ≥11. Dans ces deux cas, il faut utiliser le raccourci CTRL + Espace pour passer à la page suivante, et MAJ + CTRL + Espace pour passer à la page précédente.
L’appui sur les autres touches pour aller au début et à la fin du document ne fonctionnent pas non plus avec JAWS et NVDA. Pour pallier ce problème :
- dans NVDA, appuyer sur NVDA + F2 pour ignorer l’appui sur la touche suivante ;
- dans JAWS, appuyer sur JAWS + 3 du pavé alphanumérique pour ignorer l’appui sur la touche suivante.
VoiceOver et Orca gèrent très bien la navigation à la page suivante, avec espace, page précédente avec SHIFT + espace, début et fin de support de présentation.
Par contre l’utilisation des flèches droite et gauche ne fonctionne avec aucun des lecteurs d’écran mentionnés ci-dessus.
Utilisation du dialogue de configuration avec un lecteur d’écran
Lorsqu’on ouvre la configuration, une « Fenêtre » apparaît. VoiceOver annonce « paramètres » avec 7 éléments. Chaque catégorie est annoncée comme « groupe » par VoiceOver : exemple dyslexie, contrastes, accessibilité, effets (groupe). VoiceOver annonce le nombre d’éléments dans chaque catégorie. Pour ouvrir une catégorie, appuyer sur VO + Majuscule + flèche bas.
Pour modifier les paramètres accessibilité, une fois que VoiceOver annonce accessibilité, interagir à l’aide de VO+majuscule+flèche bas et se déplacer parmi les boutons. VoiceOver n’annonce pas le titre associé à chaque bouton.
Avec les autres lecteurs d’écran, il suffit, une fois que la fenêtre a été ouverte, d’utiliser la tabulation et d’effectuer les choix souhaités en cochant les éléments à l’aide de la barre d’espace.
Veillez à ne pas dépasser le bouton « Enregistrer » car on risque de se retrouver dans la barre d’adresses du navigateur et il est difficile de revenir en arrière.
Autres petits dysfonctionnements des lecteurs d’écran
NVDA et Orca
Lorsqu’on passe à la page suivante ou précédente et que la vocalisation des numéros de pages est cochée, NVDA et Orca annoncent « null » puis le numéro de page. Pour les chiffres supérieurs à 10, ils continuent d’annoncer 1, 2, 3… Seules les dizaines, 10, 20, 30… sont annoncées correctement.
L’annonce des numéros de pages est correcte avec JAWS à partir de la version 15 et VoiceOver.
JAWS
Si vous utilisez JAWS, la version 14 du logiciel ne fonctionne pas bien avec Firefox. Préférer l’utilisation du lecteur avec Internet Explorer. JAWS 14 ne vocalise pas les numéros de page ni leur titre.
Pour toute question concernant l’utilisation d’Accessreader avec un lecteur d’écran, ne pas hésiter à nous contacter.
Structure des titres
Le premier titre de niveau 1 (h1
) rencontré dans la page contient le titre du support de présentation. Ce titre de niveau 1 reste le même tout au long du support de présentation.
Ensuite, chaque grande section du support de présentation est titrée par un titre de niveau 2 (h2
).
À l’intérieur d’une grande section, les sous-sections peuvent être titrées par des titres de niveau 3 (h3
) ou par un niveau de titre encore inférieur.
Cette structure de titres peut sembler incohérente lorsqu’elle est vocalisée : en effet, on passe parfois d’un h1
à un h3
, voire à un titre de niveau inférieur. Elle n’en reste pas moins cohérente à l’échelle du document, et parfaitement valide au regard de la norme HTML 5.
Par ailleurs, lorsqu’on se trouve dans une sous-section, un fil d’ariane cliquable apparaît après l’en-tête du document, et permet de retourner au début de la grande section concernée si besoin.